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  • Quentin D.

Dupontel : De Bernie à Adieu les Cons

Le 29 octobre fut donc notre dernière séance avant ce deuxième confinement. Vous avez été très nombreux à venir nous soutenir en regardant Adieu les cons d'Albert Dupontel. Tout un symbole tant ce dernier est passé en l'espace de trois films (9 mois ferme, Au revoir là-haut et Adieu les cons) de petit auteur punk à réalisateur grand public.


Pourtant, si son style s'est assagi, son discours n'a guère changé depuis Bernie. Dupontel continue de s'attacher aux marginaux qui peinent à trouver leur place au sein d'une société qui les broie. Entre Bernie Noël et Suze Trappet (Virginie Efira), peu de différences subsistent. L'un souffre du trauma d'avoir été rejeté par ses parents alors que l'autre regrette d'avoir été séparée de son enfant. Deux faces d'une seule et même pièce pour un même parcours mortifère. En voulant réparer les torts qui leur ont été infligés, ces deux personnages vont révéler leur inaptitude face à une société qu'ils ne comprennent pas et surtout, qui ne les comprend plus. Leur seule planche de salut sera la fuite et l'abandon de ce monde, loin d'une réalité accablante et profondément injuste.


Non, décidément, à part son statut, rien n'a changé chez Albert Dupontel. Alors peut-être que l'on pourrait penser que si sa marginalité prend de l'ampleur c'est parce que c'est nous qui avons changé. Ou plutôt, notre monde. Comme JB dans Adieu les cons, impossible de s'y retrouver face à la montée des extrémismes et d'injustices de tout bord. Alors, avec ce sentiment de dépassement : adieu les cons !

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