- Clara
Les coups de coeur de l'équipe | zola summer camp #2
Comme chaque année,(bon comme chaque année depuis 2 ans ... mais nous allons en faire une tradition !) le cinéma le Zola propose à son équipe de partager avec le public ses coups de cœur. Films inédits, œuvres de patrimoine ou pépites actuelles, la team se plie en quatre pour vous faire découvrir des merveilles du 7ème art !
LA NUIT NOUS APPARTIENT | Olivier C. Directeur général

"La programmation de La Nuit nous appartient sonnait comme un clin d'œil à la fin du couvre-feu (qui devait se terminer le 30 juin). C'est après avoir découvert le génial The Yards que j'ai découvert que son réalisateur venait de finir son film suivant. La bonne idée : l'écriture ciselée et impeccable de James Gray refaisait surface, dans une fresque familiale shakespearienne hypnotique. C'était avant Two Lovers... Souvenir impérissable et impression d'avoir découvert un grand cinéaste !"
MERLIN L'ENCHANTEUR | Alexandra F. Médiatrice culturelle

"Il y a des films, c’est certain, qui marquent l’enfance. Il suffit même parfois d’une seule scène, tellement drôle, facétieuse, mais aussi chargée d’émotions (fortes !) pour qu’on bascule dans cette douce nostalgie, lorsqu’on était encore un tout petit spectateur, à moitié englouti par le gros fauteuil du cinéma : indéniablement, c’est le cas du duel entre Madame Mim et Merlin !"
LITTLE MISS SUNSHINE | Alexandra F. médiatrice culturelle

"Little Miss Sunshine fait partie de ces films qui laissent, non seulement un bon souvenir, mais aussi une sensation d’euphorie prégnante et communicative. Comment ne pas avoir envie de tracer la route dans l’iconique Combi jaune poussin, se faire une place au milieu de cette famille en révolte contre l’ordre établi, se lever et danser de toutes ses forces avec Olive sur l’air de « Super freak » de Ricky James ! Moi j’ai envie."
JACK | Viktoria M. Chargée de gestion sociale et comptable

"Le cinéma allemand est peu montré en France et pourtant, il y a quelques pépites. Jack est un film d’une grande délicatesse et sensibilité qui traite d’un sujet difficile sans pathos et sans jugement. Il vaut le détour pour les belles images de Berlin nocturne, montré sous un angle moins habituel (désert et hostile) et surtout pour le jeu impressionnant du jeune acteur principal qui porte intégralement le film."
COEUR DE VERRE | Clara S. Coordinatrice programmation et événementiel

"A mi-chemin entre le songe et le conte fantasmagorique, Cœur de Verre transporte le spectateur vers les horizons brumeux d'une Bavière étrange et rêvée. On y rencontre des villageois au bord du précipice suite à la disparition de leur maître verrier, seul détenteur du secret de la fabrication du verre-rubis, des souffleurs de verre, des oracles... Et une douce folie collective dans laquelle chacun imagine une cité idéale sous cloche, faite de cristal rougeoyant. Au-delà d'une narration envoûtante et d'un scénario beau et singulier, Cœur de Verre est aussi une curiosité de par le fait que la quasi-totalité du casting était sous hypnose lors du tournage. Venez halluciner avec nous, et laissez vous porter par la caméra de Werner Herzog !"
PRINCE OF TEXAS | Quentin D. projectionniste

"Prince of Texas, c’est le road-movie intérieur de deux beaux-frères que tout oppose. L’un se rêve en Jack Kerouac et profite des grands espaces pour laisser vagabonder son âme romantique. L’autre, adulescent immature, ne pense qu’aux fêtes et aux filles. Missionnés au plus fort de l’été 1988 pour repeindre des routes du Texas, alors ravagées par des feux de forêt, leur errance prend des airs de ballade folk. David Gordon Green (réalisateur éclectique capable de grands écarts stylistique improbables – de Délire Express à Joe) signe sans doute là son film le plus personnel en rapprochant ses protagonistes de son Austin natal. Leur parcours initiatique, émaillé de longues pauses musicales naturalistes, prend une tournure quasi-mystique. La route et sa ligne jaune comme unique point de repère. À ce jeu, les interprétations de Paul Rudd et Emile Hirsch confèrent un charme certain à la douce absurdité des introspections respectives de leurs personnages. Véritable ode méditative, Prince of Texas est un trait d’union, à mi-chemin entre la drôlerie d’un Little Miss Sunshine et la poésie d’un Terrence Malick."
UN APRES MIDI DE CHIEN | Mathilde C. agent d'accueil

"Le bel Al Pacino, de la sueur, une ribambelle de bourdes. Voilà un résumé simple pour une histoire simple. Inspiré d’un fait divers de 1972, Un après-midi de chien c’est l’histoire de trois braqueurs gauches, vite contraints par leur amateurisme. A défaut de pouvoir braquer convenablement une banque de Brooklyn, ils décident alors de prendre les employés en otage. Al Pacino interprète Sonny, un braqueur branquignol, désorganisé, empathique, fougueux, aveuglé par son ambition. Sidney Lumet propose un personnage nuancé, aussi touchant dans sa relation à l’autre, sa fragilité, que par les raisons qui animent son crime. Pour contrebalancer, il y a Sal : son acolyte mutique et dévoué, dont la présence silencieuse inquiète les otages autant que le spectateur. Pendant que Sal reste dans l’ombre, Sonny lui se délecte de l’attention qu’on lui porte. Galvanisé par la foule et les médias, il réussit à transformer un braquage foireux en évènement médiatique, en revendication politique, il devient alors la rockstar de cette chaude après-midi d’aout New-Yorkaise."
A TOUCH OF SIN | Quentin A. projectionniste

"A Touch of Sin est une œuvre écrite, tournée et sortie dans l'urgence. Celle de montrer la détresse humaine et sociale que provoque le poids d'un état sur un individu. Prix du scénario à Cannes en 2013, son histoire s'inspire de quatre faits divers ayant grandement choqué l'opinion publique chinoise au tournant des années 2010. Ces quatre récits, suivant chacun quatre personnages dans des régions bien distinctes de la Chine contemporaine, nous donnent à voir toute la brutalité et la violence d'une société chinoise en marche forcée vers la modernité, une violence qui détruit les individus.
Dixième long-métrage de Jia Zhangke (Lion d'Or à Venise en 2006 pour le superbe Still Life), A Touch of Sin marque un tournant artistique pour son auteur, par sa violence graphique, ses évocations symboliques tel ce bestiaire incroyable qui accompagne chaque personnage (un tigre, un taureau, un serpent, un poisson) et son travail formel autour du genre (le polar, le film de sabre, l'opéra populaire chinois) l'amèneront par la suite à traiter l'histoire de son pays et des transformations brutales de la société chinoise de la fin du 20ème siècle à travers deux films historiques au genre plus affirmé, un mélodrame fleuve dans Au-delà des montagnes (2015) et un film noir, Les Eternels (2018) que l'on ne saurait trop vous conseiller.
Jia Zhangke est un cinéaste témoin, il nous raconte son époque, ses films sont une incursion dans le monde, dans l'homme, et dans les rapports de l'homme au monde."
MON VOISIN TOTORO | Lauriane B. agent d'accueil

"Totoro, pour moi l'un des plus beaux films de Hayao Miyazaki. Une fable intelligente et pleine de tendresse sur l'enfance et la nature, la maladie, mais aussi sur le regard qu'on leur porte. Parce qu'il suffit d'y croire pour que nos rêves deviennent réalité, d'une manière ou d'une autre. Et croire en ses rêves, c'est aussi croire en la vie et en tout ce qu'elle peut nous apporter : de l'espoir, de la douceur, et même un gros copain poilu si on en a besoin.
Courez voir, ou revoir ce chef d'œuvre qui ravira petits et grands !"
LA GUERRE DES BOUTONS | Marie F. chargée de communication

"Yves Robert signe l’une des meilleures œuvres sur le monde de l’enfance. Un film saisissant de justesse et de drôlerie qui accompagne des garnements en culottes courtes dans leurs intemporelles querelles de clochers. C’est un hymne inoxydable à l’innocence de la jeunesse, quand la guerre n’est encore qu’un jeu. Un film à découvrir ou à redécouvrir. Et promis, on ne le prendra pas mal si vous nous dîtes : « Si j’aurais su, j’aurais pas venu », bien au contraire !"